Maxime Ansiau est un artiste français vivant aux Pays-Bas, qui a passé les 25 dernières années à rechercher des objets, rassemblant des matériaux en collections qui, avec le temps, prennent une signification importante jusqu’à devenir une nouvelle œuvre. La relation principale de collecte, de stockage et de réflexion sur les objets peut durer de deux à dix ans jusqu’à ce que le problème posé par leur stockage nécessite une solution conceptualisée pour leur réutilisation.
» Je commence toujours par une collection de quelque chose. Cela pourrait être un jouet en plastique, un autocollant, une pile de livres ou un vieil évier. Ensuite, une fois que vous avez une pile de choses, vous avez un problème entre les mains parce que vous devez en faire quelque chose. »
Dans la phase secondaire, lorsque le problème se transforme en solution, il applique les thèmes les plus traditionnels que l’art a à offrir, des peintures rupestres au pop art ; le portrait, la nature morte, le paysage, les thèmes religieux et pastoraux, pour créer une interprétation réutilisée d’un sujet classique. Son travail est axé sur le processus, chronophage et nécessite une patience minutieuse pour créer une version modernisée des valeurs passées qui respectent l’étiquette et les matériaux, qu’il croit ne pas être représentés avec la même profondeur dans le monde numérique.
Pour un artiste basé sur les matériaux, le domaine physique est toujours au premier plan. Son travail pose la question des conséquences que la production et la consommation humaines ont créées. À travers son travail, il a construit un monde dans lequel il peut continuer à embrasser la valeur du toucher humain. Sa série « Postcards to Patrick Caulfield » est un hommage à l’énergie encapsulée dans le mot manuscrit, qui est reçu avec émerveillement par un autre. Sa collection « Canopy » a commencé avec un arbre en plastique jeté qu’il a obtenu en production de masse en Chine pour mettre en lumière la situation critique du monde naturel, qui est à la merci du plaisir momentané des consommateurs.
Son travail est un processus qui l’aide à comprendre le monde en forme et en structure et chaque œuvre peut être à la fois un réconfort, représentant une époque de simplicité, ou une question pour nous rappeler le coût de nos actions.